Cicatrisation humide

Hier la dermato m’a proposé d’opter pour une cicatrisation en milieu humide.

Tous les détails sur les recommandations de la dermato <<< CLIC !

Évolution à 24 heures :

très encourageant !

Petite précision :

à ne mettre en place que s’il n’y a pas d’infection. Une plaie infectée a plus de chance de s’assainir à l’air libre qu’en milieu humide.

laver

Jour 78 : cicatrisation humide

Grattage : non

Humeur : ensoleillée

Réagir

Plus question de rester seule avec mon problème.

J’ai appelé la dermato … son secrétariat.

accueil chaleureux

pas de RDV avant septembre

hum … OK …

embêtée

j’explique ma situation

Rappelez demain ; je pourrai vous proposer un RDV dans un créneau réservé au urgences.

Un créneau réservé aux urgences ?

je l’aime déjà, cette dermato !

Étape suivante

la généraliste

pour le parcours de soin

j’ai obtenu un RDV en fin de journée

Woaw

J’aime quand les choses se goupillent bien comme ça.

Bla bla plaie :

La croûte est de nouveau tombée ce soir (ça m’a démangé toute la journée …) – j’en ai profité pour bien me laver le visage (le visage va mieux) – la plaie est moins moche qu’hier – j’ai pris la plaie en photo après l’avoir nettoyée pour pouvoir la montrer à la dermato au cas où j’ai une croûte le jour de la consultation (argh … qu’est-ce que c’est moche en gros plan)

creux dans la roche
Ça ressemble un peu à ça (taille réelle : 1 cm en longueur) …

 

P.S. : Je parle de la forme. Pour les couleurs, c’est du tissu bien vivant : un joli rose  avec un peu de fibrine (blanc nacré). Bref.

Jour 76 : réagir

Grattage : non

Humeur : concentrée

 

 

Garder courage

Lundi c’est psy …

… théoriquement.

En rentrant du boulot … je me suis allongée … endormie … et bref j’ai loupé mon rendez-vous.

Ça ne va pas fort aujourd’hui.

Je commence à désespérer de voir cette fichue plaie se refermer.

Ça croûte … ça grattouille … ça tourne en rond … ça n’évolue pas.

Pas de pu, aucun signe d’infection et c’est à peine inflammé mais …

… ça ne cicatrise pas !

J’en peux plus !

Là, clairement, j’ai envie de pleurer. Mais bon … pas envie d’arriver au boulot avec les yeux gonflés. Allez … pas de panique … j’ai connu bien pire. Je vais finir par m’en sortir. Me battre : pas le choix !

La chirurgienne n’exclut pas de réopérer mais veut l’avis d’un dermato.

Assez attendu, je vais prendre le taureau par les cornes, demain je prends rendez-vous. J’avais repéré une dermato en tarif non conventionné chez qui y’a peut être moyen d’avoir un rendez-vous assez rapidement. J’espère qu’elle comprendra mon problème.

flou

Jour 75 : ça peut pas continuer comme ça !

Grattage : nettoyé – désinfecté – pas de grattage inutile

Humeur : abattue

Désespérante

… ma peau pleine de cicatrices

… moi à toujours grattouiller

… moi à avoir attaqué cette petite cicatrice …là …parce qu’il y avait …

… quoi ?

… une petite bosse ???

… et maintenant ?

… hein ?! y a quoi maintenant ?!

… un trou

… du sang

… une plaie

… le risque d’une infection

… misérable … je me sens misérable

Jour 55 : détresse

Grattage : charcutage …

Humeur : triste

 

fleurs-vosges

Grosse fatigue

semaine chargée

nuits trop courtes

vendredi soir

les enfants en pyjama à huit heures : yes !

deux enfants

deux ordis

une maman

un canapé

30 minutes de pause

un papa

du bricolage à faire dehors

( lui ? faire une pause ? jamais ! )

bam bam bam

des coups de marteau ?

non

papa effaré

papa qui vient de jeter un œil par la fenêtre au RDC

pour faire coucou à sa douce

tel Roméo, perché sur son escabeau

mais

derrière la fenêtre

deux bambins avec des yeux en forme d’écran !

quoi ?! au lit ! filez bandits !

… bon  ben … cette fois j’ai pu voir le conseil de Koh-Lanta … au moins

Jour 51 : grosse fatigue

Évolution : plaie un peu inflammée aujourd’hui – la cicatrisation a progressé quand-même

Soin : du pus sous la croûte – nettoyage doux – désinfection – pas touche – pas mouiller

Peau : les mini croûtes des mini boutons grattouillés sont en train de partir – peau globalement plus apaisée qu’hier – pas de lavage pour ce soir

Grattage : non

Humeur : comme ma peau … apaisée

 

et demain matin …

repos

 

samedi soir

journée tranquille, un peu trop, les enfants chez papi mamie pour la journée, le grizzli parti chez brico-dépôt … deux fois

repos

corvées

repos

corvées

repos

pris RDV chez feu vert pour la fin de la semaine prochaine

me suis demandée quelle tête j’aurai d’ici là

pas touché à mon bureau

des tonnes de paperasses en retard

je déteste la paperasse

le grizzli a « pleuré »

une première fois : j’ai un problèèèèèèèèèèème !!!!

quoi ?!  t’as crevé sur la route ? t’as pété la remorque ?!

nan … regaaarde … làààààààààà

ah …. ça … c’est rien

je le mettais au boulot ce jean !

ouais ben , tu le mettras plus

une deuxième fois : j’suis dégoûtéééééééééééééééééé !

quoi ?! ( houlah, ça a l’air grave, cette fois )

c’est pas la même couleur

mais ?

c’était pas le même lot, celles là sont plus claires

ah ? c’est ça ?! ( oh la la la la lah … pfffffff ) Ben … tu feras … un damier !

hum ? … ah oui ! … euh … t’es sûre que ce sera pas trop moche ?

non ! Enfin … je veux dire, ouiiii, je suis sûre !

( dans six mois, elles seront grises et on ne verra plus aucune différence, de toutes façons )

plus de riz à la maison, il faudra faire un tour au magasin bio

pas eu envie d’y aller aujourd’hui

trop de croûtes, encore, sur mon visage

Jour 45 : calme plat

Grattage : non

Évolution : pas si sèche que ça, la croûte. Ça travaille mais je crois que c’est normal. Aucun signe inquiétant. Pas touché cette fois.

Humeur : comme un lion en cage

La cicatrice

Longue histoire :  un bouton qui revenait, toujours au même endroit une à deux fois par an, depuis … je ne sais plus … trois … quatre ans ? Profond, gros, douloureux et qui finissait toujours en plaie moche, infectée, et longue à guérir. La dernière fois aura été la pire.

J’ai d’abord essayé de m’en sortir seule. Puis j’ai eu des antibio, pas assez longtemps, et une rechute. Des rendez-vous, des examens, des hypothèses effrayantes. Puis des antibios à nouveau, plus et plus longtemps, qui n’ont pas complètement jugulé l’infection. Des mois de souffrance avant d’en sortir … par la chirurgie.

C’est encore récent et la cicatrice est déjà très discrète. Mais il reste, autour de la cicatrice, encore pas mal de tissu cicatriciel qu’on ne pouvait pas enlever. On ne pouvait pas enlever plus de tissu  à cet endroit. Cette zone est inflammatoire, fragile et le moindre petit bouton à cet endroit aurait vite fait de dégénérer en plaie difficile à guérir.

C’est pour ça, que lorsque ce petit bouton sous la cicatrice a dégénéré en plaie suintante, j’ai été très mal. J’ai gardé mon sang froid et la plaie a cicatrisé en une dizaine de jours. Soulagée … j’étais soulagée.

Ce soir, je regardais … parce que, oui, j’en suis encore à scruter chaque soir ma peau et j’ai vu une bosse … un bouton, en fait, juste là … là où ça craint. Sur le coup, j’ai pas vraiment réalisé qu’il était dans la zone de tissu cicatriciel. Je l’ai gratouillé, la peau était morte, en surface. Dessous, à vif, je reconnais avec effroi l’exacte marque du petit bouton qui avait dégénéré en plaie suintante il y a un peu plus de deux semaines. L’égratignure est toute petite et ça ne suinte presque pas. Les tissus ont l’air sain et il n’y a aucun signe d’infection là-dessous. Ailleurs sur mon visage, une petite égratignure comme ça ne m’inquièterait pas. Là … c’est une autre histoire : je dois être d’une prudence extrême. Je sens que cette zone va m’embêter encore un bon bout de temps. Je dois être patiente … patiente, et prudente.

A part ça … les traces de grattage sur mes joues (quand j’avais eu plein de petits boutons) ont presque complètement disparu. La trace laissée par le bouton qui avait enflé  suite à mes triturages cicatrise très bien aussi. Presque plus de trace de la vilaine poussée de boutons sur le menton non plus.

Jour 32 : attention zone à risque

Grattage : 10 minutes

Humeur : morose mais je crois que la météo y est pour autant que mes soucis de peau

Moche et heureuse

Moche parce que la semaine dernière j’ai pas mal égratigné ma peau mais surtout parce que j’ai trouvé moyen de me faire une plaie suintante et crouteuse d’un moche que je vous raconte pas ! Mais le pire … c’est pas que c’est moche … c’est que j’ai frôlé la surinfection. Et ça … pour l’avoir vécu … c’est bien la pire chose qui puisse arriver à une plaie, sur le visage qui plus est.

Hier, en découvrant du pus … grosse grosse angoisse. J’en vois d’ici qui pensent : du pus … la belle affaire. Un bouton … du pus … et alors ? Oui mais non : quand vous avez la peau égratignée sur plus d’un cm² , fragilisée, suintante … du pus qui se pointe … ça peut être le signe d’un vrai souci. Mais cette fois, je n’ai pas fait ce que j’aurais fait il n’y a encore pas si longtemps, à savoir : m’acharner à vouloir nettoyer ça toutes les deux heures. Non. J’ai nettoyé, sans insister, désinfecté et point. Après bien-sûr, j’ai passé la journée à flipper et surtout à serrer les dents pour ne pas y toucher. Parce qu’en plus : ça gratouillait, ça picotait. Et moi, j’essayais de me rassurer en me disant : depuis deux jours que je désinfecte deux fois par jour … c’est peut-être normal que ça pique un peu. Et surtout je me répétais en boucle la phrase (magique ?) du dermato : une plaie finit toujours par guérir si on ne la touche pas.

Et puis, en soirée, je lis le commentaire de Pom27 qui m’explique comment elle laisse une croûte tranquille « pendant de longs jours » . Pendant de longs jours … ces quelques mots mon rassurée : il faut juste savoir attendre.

Ce matin, au réveil, j’ai tout de suite senti que le pire n’était peut-être plus à craindre. Ça ne pique plus ! Mieux : aucune sensation désagréable ! Quel soulagement ! Et franchement, là, moche ou pas : limite je m’en fiche. Je suis juste heureuse de ne pas être partie pour une grosse galère avec plaie infectée et tout le tralala.

Tellement contente que j’ai même pas eu d’envie de grattage, aujourd’hui.

Jour 22 : pas d’infection, ouf

Grattage : aucun

Humeur : au top

Croûte : comment gérer ?

Ça va vous paraître incroyable et pourtant, avec toutes les misères (pour ne pas dire plaies) que j’ai eues, j’en suis encore parfois à ne pas savoir quoi faire. Laver ou pas laver ? Désinfecter ou non ? Une seule certitude : ne pas toucher la plaie.

Hier soir, j’avais une croûte sur ma plaie. Une croûte bien moche mais dessous ça allait bien : aucune sensation désagréable. J’étais confiante … un peu trop. Tellement confiante que je me suis dit : ça a dû cicatriser suffisamment là-dessous pour supporter un lavage. Et qui dit lavage : dit … au-revoir la croûte. Donc, plaie à vif … Pas de panique : je sèche, je désinfecte et je pars dormir … tranquille.

Au réveil : ça picote. Je suis inquiète. Je serre les dents ; j’y touche pas. Après le repas … ça picote encore plus. Je vérifie au miroir. Horreur : je vois que la croûte s’est fissurée ; il y a une goutte de sang séché. Là, il faut quand-même que je touche pour voir ce qui se passe. Catastrophe ! Il y a du pus là dessous ! Je nettoie, je désinfecte, j’y touche plus. Je passe l’après-midi à tourner en rond, complètement déprimée. Pour une fois je ne me venge pas sur d’autres boutons.

Ce soir, j’ai eu une petite discussion avec Pom27 dans les commentaires. Elle sait très bien, pour l’avoir vécu, ce qu’est la dermatillomanie. Voici donc son conseil, concernant les croûtes :

Pour les plaies, la meilleure manière pour qu’elles sèchent rapidement et qu’elles ne « suintent » pas à nouveau c’est de ne mettre ni crème, ni eau, ni sparadrap dessus pendant de longs jours. C’est difficile à faire, mais par exemple, pour se nettoyer le visage, je fais très attention de ne pas passer la coton imbibé d’eau ou de produit démaquillant sur la plaie/croûte. Je passe partout, sauf dessus. Je fais ça avant ou après la douche, mais j’évite de passer la pomme de douche sur le visage si j’ai des croûtes.

Merci Pom pour ton soutien et tes conseils !

Jour 21 : catastrophe

Évolution : c’est pas gagné du tout

Humeur : inquiète

Grattage : aucun

C’est un peu moins moche ?

Dis ? Ça te paraît pas un peu moins moche qu’hier ? J’ai posé cette question à mon homme une dizaine de fois. Je scrute son visage : inquiet ? Serein ? Plutôt serein. Et il me dit que oui … oui … peut-être bien que ça va un peu mieux. Il me dit ce que j’ai envie d’entendre et moi, j’ai envie de le croire.

Le miroir aussi, semble vouloir me dire que … ça va aller. Sauf que … ça grattouille, ça picote … Et moi j’arrête pas de me répéter : n’y touche pas ! N’y touche surtout pas ! Laisse faire ta peau. Ça va guérir.

Ça va guérir … ça va guérir … je me répète ça comme une prière.

Demain : mon RDV chez mon généraliste. RDV pris la semaine dernière pour faire le point et lui demander conseil pour un psy. Quand j’ai pris RDV, ma peau allait mieux. Avec cette plaie … j’ai envisagé d’annuler. Non … je ne dois pas reculer. Après tout, on ne va pas voir son médecin quand ça va bien. Je ne dois pas lui mentir. Je vais lui raconter. J’y vais à reculons, à ce RDV, mais j’y vais.

Allez ! Au lit ! Et vite ! Et sans aller m’attarder devant le miroir.

Jour 19 : garder son sang froid

Évolution : bien trop lente à mon goût